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 El-ahrairah – Wakon yosai

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El-Ahrairah
Herbivore Mâle

El-Ahrairah

Messages : 25

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MessageSujet: El-ahrairah – Wakon yosai    El-ahrairah – Wakon yosai I_icon_minitimeJeu 2 Sep - 20:42


Prénom :

El-ahrairah

Nom :

Le Prince aux Mille Ennemis (les membres de sa famille ajoutent uniquement « aux Mille Ennemis » à leur prénom.)

Sexe :

masculin (et particulièrement actif)

Âge :

quarante-cinq ans

Race :

isard lapin de garenne, Oryctolagus cuniculus.

Caractéristiques physiques (liées à la race) :

Étant un lapin, El-ahrairah a un régime végétarien. Ses grandes oreilles lui donnent une ouïe très développée et pouvant entendre les ultrasons. Cependant, sa perception des sons les plus graves est plus limitée et il aura du mal à localiser avec précision leur source dans l’espace. Son odorat est bien plus développé que chez les humains. Comme les lapins, ses jambes sont puissantes et lui permettent de sprinter à une vitesse plus élevée que n’importe quel humain, voire d’égaler un cheval au galop sur une courte distance. Ainsi que d’envoyer de dévastateurs coups de pied. Il dispose enfin de quatre incisives supérieures qui poussent en continu et doivent donc être usées régulièrement.

Statut (Isard/Esclave) :

libre

Métier :

délégué à la Défense

État Civil :

marié, à neuf hommes et douze femmes, bientôt treize.

Niveau de vie (Dépendant/Autonome) :

autonome (et élevé)

Orientation :

Ben

Personnage sur l’avatar :

Miyamoto Usagi, du comic Usagi Yojimbo.

Code du règlement :


Apparence

__-El-ahrairah est un immense lapin d’un mètre quatre-vingt-dix, tout en muscle. Comme bien des isards, il est couturé de cicatrices. Borgne, il se félicite en vérité de n’avoir perdu qu’un œil : un bras ou une jambe auraient été bien plus handicapant à son goût. Il a un pelage blanc albinos, ce qui ajoute la rareté de sa robe à sa stature, les deux participant à le faire se distinguer au milieu d’une foule ou d’un groupe. Mais ce pelage a l’inconvénient de le rendre plus fragile aux rayons solaires. Ses contacts réguliers avec les habitants du désert lui ont fait adopter leurs vêtements et notamment le burnous, qu’il porte dès qu’il en a l’occasion. Ceci mis à part, il préfère les habits amples qui ne diminuent pas sa capacité de mouvement. Impossible cependant de lui trouver une chaussure décente, aussi il se promènera le plus souvent pieds nus ou avec des geta si le sol est dangereux – ou ne doit pas être dégueulassé par ses énormes panards.
__-Quand El-ahrairah va au combat, ce qui est tout de même relativement rare, il lui arrive de porter une armure lamellaire complète, faite de soie, de cuir, de bronze et d’acier. Elle lui a coûté une petite fortune, mais est un vêtement de combat comme de parade particulièrement adapté et nuisant peu à sa capacité de mouvement. Il manie généralement un arc composite, tellement puissant qui lui seul arrive à le bander. On peut aussi citer dans son arsenal une lance, qu’il utilise monté et qui porte parfois un étendard quand il est en parade. Pour le combat à pied, El-ahrairah peut utiliser diverses armes en fonction de la situation, mais va souvent avoir dans la main gauche un macuahuilt, qui lui fut donné par un chef de clan dont il a épousé le fils. Cette arme se présente sous la forme d’un bâton d’un peu  moins d’un mètre dans lequel des pointes d’obsidienne sont fichées. Elles se brisent à l’impact et restent dans la chair de la victime. L’aspect singulier de cet arme finement ouvragée en fait aussi un splendide accessoire décoratif.
__-Seul colifichet qu’il porte, un collier est noué autour de son cou en permanence, même quand il dort. Il s’agit d’une douille et d’une balle autour desquelles une bille de verre a été soufflée. La douille a été récupérée par son père lors de la première guerre et la balle extraite du torse d’un de ses compagnons d’arme. Elles sont pour El-ahrairah comme une amulette, un souvenir éternel de contre quelle espèce il se bat : une qui a certes perdu une grande part de ses moyens, mais dispose de techniques d’organisation et de tactiques militaires plus terrifiantes encore que les technologies dont il porte le témoignage de la puissance en gri-gri. De quoi lui faire réfléchir à chaque fois qu’il la fait rouler dans ses doigts.

Personnalité

__-Un trait de caractère d’El-ahrairah qui se remarque tout de suite est sa ruse. Elle se manifeste bien sûr en politique et sur le terrain d’opération. Si affronter les humains directement n’a pas toujours été du suicide, cela a systématiquement mené à des boucheries, du fait de la combativité et de l’arsenal supérieur de ceux-ci. Très préoccupé par économiser le sang isar autant que faire se peut, El-ahrairah tâche d’entretenir en permanence sa duplicité martiale. Dans la vie de tout les jours, elle est visible par sa propension à toujours essayer d’avoir un bon mot, une phrase piquante, un commentaire astucieux, une réplique habile.
__-On s’en doute, c’est un séducteur infatigable et un coureur de jupons notoire. Sa légèreté de meurs, bien que tolérée par sa famille – qui après tout en est une justement parce qu’il est ainsi –, passe en revanche diversement bien selon l’espèce d’isards à qui il a affaire.
__-En tant que seigneur de guerre, politicien et chef d’une très, très nombreuse famille, El-ahrairah a su cultiver un contrôle de soi aiguisé. S’il a comme tout le monde des émotions, il ne les laisse paraître que si cela lui sied. Sa règle personnelle est simple : toujours être calme, et quand la situation dégénère et que tout le monde autour de soi panique, devenir encore plus calme. Manipuler son amulette aide beaucoup dans ces situations. Ce n’est pas un de ces chefs de guerre qui peut haranguer des foules d’un grand discours. Tout à fait le contraire en fait, vu qu’il s’appuie bien plus sur son ethos et la qualité de son raisonnement logique que sur l’excitation des sentiments des foules à qui il s’adresse.
__-Bien qu’étant le Prince aux Mille Ennemis, El-ahrairah est toujours très doux envers ses proches et amis et s’emploie à développer compassion et ouverture d’esprit envers ses adversaires. Ce qui a été une source de confusion pour bien d’entre eux, qui s’attendaient à trouver un opposant résolu et en ont effectivement trouvé un, mais qui leur faisait perdre de vue les raisons de leur animosité par sa gentillesse. Autant que faire ce peut – et la tentation de l’inverse est grande en politique comme en vie de famille –, El-ahrairah ne va jamais hausser le ton, rester patient et poli avec tout le monde. En règle générale, on pourrait dire qu’il parle à ses enfants comme s’ils étaient des adultes et aux adultes comme s’ils étaient des enfants. Cela lui donne un côté très clairement paternaliste, surtout envers les plus jeunes que soi, ce qui peut être mal apprécié sans que lui-même ne comprenne forcément pourquoi.
__-Dès qu’il entre dans une pièce, El-ahrairah s’impose. Sa carrure, les membres de son Owsla – qui incluent souvent des gardes du corps au moins aussi imposants que lui –, son équipement attestant de son statut, tout cela participe à lui créer une aura. Mais il est aussi une présence naturellement apaisante, exhalant la confiance et la sérénité. Bien des disputes se sont conclues alors qu’il venait de pénétrer la pièce, avant même qu’il n’ait à parler.
__-Il est très curieux vis-à-vis des humains. Ses captures de spécimens vivants n’ont hélas pas abouti à lui fournir des savoirs dans des quantités suffisantes pour rassasier son appétit de savoir, les officiers supérieurs ne sortant que rarement hors des murailles. Cette curiosité, parfois ayant des accents presque passionnels, ne sont pas toujours bien vus de la société isare, traumatisée régulièrement par les humains. Certes, il se montre tout à fait implacable envers eux et a appris à tolérer les accès de violence barbare que ses troupes et alliés perpètrent envers les éventuels prisonniers, mais il est peu amateur de cruauté. El-ahrairah va même avoir tendance à encadrer les déprédations de ses subordonnés. Le problème de la violence est qu’elle entraîne toujours plus de violence. Et les humains ressemblent trop aux isards, quoi que ceux-ci en pensent. Si on rend acceptable sur eux la torture, les abus divers et variés, l’avilissement, l’anthropophagie et la profanation des cadavres, ne faudra-t-il pas plus qu’un tout petit pas à franchir, pour s’adonner sans problème à de tels sévices sur ses congénères ?
__-On s’en doute, El-ahrairah aime tous les isards et refuse profondément toute distinction ou hiérarchie qui pourrait être faite. Militant du respect mutuel et inconditionnel des différents peuples entre eux et la fraternité isare, il s’efforce d’en être en exemple vivant.
__-Aussi riche qu’il est généreux, El-ahrairah profite de ses ressources pour assister tous ceux qui sont dans le besoin. Sa loi, qu’il transmet à tous ses enfants, est de toujours bien recevoir ceux qui vous demandent l’asile. Ce souci des nécessiteux est d’ailleurs très utile politiquement, vu que cela lui permet de s’attacher les faveurs d’une plèbe qui aurait tout à perdre s’il était déchu. Cela a cependant l’inconvénient de faire de lui un gestionnaire de fonds assez médiocre, qui va faire avoir des attaques à ceux de son Owsla chargés de ses comptes et ceux de son armée.




Histoire



__-Avant d’être le Prince aux Mille-Ennemis, El-ahrairah a vécu plusieurs vies.

__-Issu d’une famille – très – nombreuse de lapins originaire de l’est des Vesperi, il fut entraîné dès son plus jeune âge dans la tradition combattante de son peuple, les Petits Milles. Ne disposant pas des atouts offensifs naturels des carnivores, ceux-ci privilégiaient, en cas d’accrocs, vendettas, disputes territoriales ou liées à des questions de prestiges avec les autres tribus, se baser sur une savante organisation de leur nombre. Manier une foule de combattants et de civils devant fuir un espace de manière organisée, cela ne s’improvise pas. Quand vinrent les humains, les Petits-Milles suivirent avec attention mais distance le résultat de la guerre dont les carnivores étaient les fers de lance. Le grand chef Hlao-roo, père d’El-ahrairah, savait ce qu’il était advenu à ceux ayant initié le premier contact. Bien que n’étant pas de son clan, les isards lapins avaient connu un sort peu enviable. Il constata que posséder des dents, des griffes ou des serres ne changeait que peu le résultat en cas d’affrontement direct avec les humains, ce qui fut pour lui source d’une profonde réflexion. Soucieux d’exercer les siens à cet art se rendant de plus en plus indispensable qu’est celui de la guerre, il prit la décision avec son conseil de participer à la guerre. Les Petits Milles tentèrent des coups de main sur des formations isolées, des patrouilles, des lignes logistiques. Le succès fut assez rarement au rendez-vous, mais il en émergea une doctrine combattante propre à Hlao-roo et qu’il allait transmettre à son fils : compte tenu de l’écrasante supériorité technologique et tactique des humains, il est souvent plus intéressant de renoncer à faire couler un peu plus de leur sang si c’est pour économiser beaucoup de celui des isards.
__-Se remarquant déjà par sa force, son endurance et son astuce, El-ahrairah, bien qu’étant un des plus jeunes enfants du grand chef, était considéré comme un élément prometteur. Bien qu’assombri par l’arrivée de ce nouvel envahisseur, son avenir semblait clair. Le jour viendrait où il serait conseiller du futur grand chef ou un de ses plus fiables guerriers.

__-À huit ans, il assista à la chute du troisième vaisseau des humains.
__-Dans la théorie, les Petits Milles étaient préparés à ce moment. S’étant distingués par leur volonté de coopérer avec les clans voisins, ayant assez fui dans leur vie pour savoir organiser une colonne de réfugiés, n’ayant que peu souffert de pertes à la guerre, les conditions étaient, sur le papier, requises pour qu’ils brillassent et permissent à de nombreux isards de fuir sans trop de dommages à l’ouest des Vesperi. Mais que pouvaient leurs moyens, leur science, face à la fin du monde ? Les nuits de vingt-quatre heures, la disparition de toutes les plantes comestibles, les poules refusant de pondre, le lait tournant à peine sorti du pis ou étant pollué par les émanations volcaniques, les cendres qui s’infiltraient dans tous les systèmes respiratoires… Hlao-roo dut prendre une décision terrible. Après avoir espéré et milité pour une unité des isards contre les humains, il abandonnait tous les vétérans de la guerre, toutes les populations civiles à leur sort. El-ahrairah ignore toujours s’il doit pardonner son père d’avoir fait ce que seuls les lapins animaux font face au danger ; fuir à toutes jambes sans se préoccuper des autres. Il l’ignore, car aurait-il pu faire autrement ? La traversée des montagnes fut épouvantable. Les Petits Milles perdirent bien des leurs dans les cols et les neiges. Hlao-roo lui-même ne survit pas à sa décision de franchir les Vesperi en toute hâte. Il mourut d’épuisement, portant sur son dos bien plus que sa charge et bien des enfants ayant perdu leurs parents dans le froid.
__-Désormais aux ordres d’une assemblée formé des fils et filles aînés de Hlao-roo, les Petits Milles durent se faire une nouvelle vie à l’ouest. Ils s’installèrent – ou plutôt s’échouèrent – dès qu’ils le purent, dans les piémonts des Vesperi. Mais les épreuves de la traversée allaient presque être regrettées. En vue d’installer leur nouveau foyer, les humains lancèrent dans les campagnes avoisinantes quelques opérations de pacification, afin de supprimer les menaces à leur installation et récupérer quelques esclaves.
__-El-ahrairah avait toujours vécu entouré d’isards. Jamais il ne s’était retrouvé hors de vue d’un d’entre eux et jamais n’avait-il dormi ou mangé sans en compter plus que ce qu’il n’avait de doigts. Mais vers la fin de cette période, il ne restait plus à ses côtés qu’une de ses sœurs et deux de ses frères, dont un amputé de la jambe. El-ahrairah n’a pas compris comment il a survécu. Chaque jour qui passait, l’appel des survivants était plus court, au point qu’on ne le fît plus pour ne pas démoraliser les restants, puis parce qu’on n’en eut même plus besoin.

__-La vie des isards de l’est ayant réussi à fuir n’était pas facile pendant cette période. Exerçant une pression démographique sur un territoire déjà peuplé, les réfugiés étaient bien souvent affaiblis et traumatisés. Leurs clans qui assuraient une stabilité dans l’apport de nourriture et une sécurité étaient très sévèrement diminués ou détruits. Ils apportaient en plus avec eux le malheur, sous la forme de ces humains esclavagistes.
__-Pendant des années, El-ahrairah et les siens tâchèrent de survivre. Tentant de s’intégrer – sans jamais de franc succès – à d’autres clans, ils vécurent une existence de nomades misérables. Bien qu’étant le plus jeune, El-ahrairah était aussi le moins atteint par les malheurs qu’ils avaient subi. Parmi ses aînés, un avait perdu un membre, un autre était très diminué par une maladie respiratoire contracté lors de l’éruption et un autre avait tout simplement perdu la raison, devant la mort de tant de ses frères, sœurs, parents, amis. Voulant vivre selon la pensée de son père – ou racheter sa faute –, El-ahrairah tâcha de rassembler tous les autres isards de l’est qu’il put croiser. Réunis par le partage d’un même traumatisme, ils purent se soutenir les uns les autres mieux que ne le fissent jamais leurs congénères de l’ouest.
__-Alors qu’il mûrissait, il fit en sorte de perfectionner autant que possible sa science de la guerre.  Dès très jeune il était présent auprès de son père quand celui-ci établissait ses plans d’opérations et ses aînés pouvaient lui raconter ce qui lui manquait pour comprendre la pensée stratégique de Hlao-roo. Étant fils de chef, El-ahrairah avait souvent joué avec les enfants d’autres grands personnages, dont quelques membres de l’état-major de carnivores qui avait livré la première guerre. Utilisant ses connexions, il se nourrit des récits de tous les anciens combattants qu’il put trouver. Du fait de son existence nomade, El-ahrairah entra en contact avec de nombreux clans, disposant tous de leur manière de combattre, en fonction de leur milieu, leurs équipements et leur physionomie.
__-El-ahrairah comprit deux choses. Tout d’abord, qui si la technologie humaine avait manifestement régressé depuis la première guerre, elle restait bien plus avancée que ce que les isards pouvaient produire. Ensuite, que leur avance était certes technologique, mais aussi organisationnelle. Le simple fait de pouvoir constituer une armée permanente de soldats professionnels, de disposer de spécialistes de la violence rationnellement organisés était inconcevable pour les isards. À vrai dire, El-ahrairah lui-même n’y comprenait pas grand-chose, n’ayant accès qu’à une expérience indirecte de la science militaire humaine.
__-El-ahrairah trouva très tôt à s’engager comme une sorte de consultant tactique auprès des isards confrontés aux humains ou à d’autres clans. Il devint même instructeur, surtout populaire auprès de tribus d’herbivores qui voulaient acquérir les moyens de se défendre eux-même. (Sans compter que ien des carnivores refusaient de laisser leur morgue de côté et de prendre des leçons d’un lapin).

__-Ayant au fil des années fédéré autour de sa personne des moyens, des compagnons et des savoirs, El-ahrairah devint à la fin de sa vingtaine une sorte de seigneur de guerre itinérant. Les siens agressaient les humains sur les routes, menaient quelques raids, vendaient leurs services en tant qu’escorte lors de migrations de tribus. Les combattants d’El-ahrairah se distinguaient par leur emploi systématique de la ruse. Jamais ils n’affrontaient leur adversaire en face, préférant déployer tout un système de pièges, d’éclaireurs, de diversions et autres artifices pour user leur ennemi et ne porter le coup fatal qu’une fois leur ennemi incapable de résister.
__-Ce fut aussi une période de grande frustration. El-ahrairah se rendit compte à quel point il était impossible de fédérer les isards sur le long terme. Une opération militaire conjointe entre plusieurs tribus pouvait être organisée, si l’on disposait d’assez de temps pour les palabres devant soi, mais cela n’avait rien de commun avec les armées professionnelles des humains. Les troupes de guerre isares se disloquaient dès que l’objectif étroit et primaire qui les avait réunies était rempli, interdisant toute entreprise stratégique au long terme. En outre, si les isards étaient plus nombreux, chaque nation avait ses propres doctrines et équipements, son lot d’inimitiés avec d’autres, ses objectifs propres se surimposant à ceux de l’alliance.
__-Durant ces années, El-ahrairah jeta les bases de ce qui allait devenir son Owsla ; à la fois un état-major, une garde personnelle et une concentration de personnes de confiance, toutes étant ses conjoints ou enfants. Car des enfants, il en eut beaucoup. Chez les Petits-Milles, la polygamie était tout à fait acceptée et il en fut de même chez ceux aux Mille Ennemis. Hlao-roo lui-même avait cinq femmes. El-ahrairah, durant cette période et la suivante, se maria à neuf hommes, douze femmes et n’eut jamais l’intention de s’arrêter là, vu qu’à ses quarante-cinq ans, il fit ses avances à une jeune lapine du nom de Silana, qui tomba sous son charme. Cette famille nombreuse lui assurait deux avantages. Le premier était d’être entouré de personnes en qui il pouvait placer une totale confiance pour remplir les différentes tâches nécessaires à un seigneur de guerre, fussent-elles militaires, diplomatiques ou ayant trait à la logistique. Le second, d’avoir une quantité virtuellement infinie de jeunes premiers et premières à marier à des familles d’autres clans, pour former des alliances matrimoniales.

__-Celles-ci portèrent leur meilleur fruit quand, il y a cinq ans, El-ahrairah convainquit la gent lapine de participer à l’élection de délégué de la Défense et de le prendre pour représentant. Politiquement, il était le candidat idéal. Seigneur de guerre endurci, ses compétences n’étaient plus à prouver. De nombreux chefs carnivores lui devaient leur vie et inversement, ou faisaient partie de la famille du Prince aux Mille Ennemis. Par ailleurs, El-ahrairah avait prouvé maintes et maintes fois sa volonté de défendre tous les isards et non uniquement ceux qu’il aurait jugé dignes. Apprécié des herbivores et toléré des carnivores, il représentait l’unité des isards.
__-Pendant son mandat, il passa son temps à parcourir Togi pour assurer la défense des peuples les plus exposés aux humains. Son armée se composait d’un noyau dur ; son Owsla, auquel s’ajoutait des Isards recrutés partout où c’était possible, certains accompagnant El-ahrairah depuis des années. Les alliances avec d’autres chefs permettaient aussi de demander de l’aide à d’autres clans le temps d’une opération. Son réseau matrimonial avait aussi cette fonction : lier à sa personne autant de forces vives que possible pour pouvoir les appeler en temps voulu.
__-Profitant de la prestance et des connexions allant avec le rôle de délégué à la Défense, El-ahrairah mit en place une vaste économie du don et contre-don, de l’influence politique, du népotisme, du placement d’héritiers et du piston pur et simple. Fasciné par les méthodes guerrières humaines, le Prince aux Mille-Ennemis savait cependant qu’il ne pourrait jamais créer une armée de soldats professionnels. En plus de ne pas savoir exactement à quoi cela ressemblait – les traités d’art militaires des humains circulant rarement hors de leurs frontières –, cela aurait requis de bâtir un État isar unifié, solide et moderne. Une conception bien trop en décalage avec l’éclatement politique des isards et l’absence totale de ce qu’on pourrait appeler une administration permanente.
__-Son rôle de délégué fut, à ce titre, une source permanente de frustration. Poste à peine plus que consultatif, ceux qui lui obéissaient sans faire directement partie de son armée ou de sa famille le faisaient parce qu’ils le voulaient bien et reconnaissaient son autorité. Non parce qu’ils avaient une obligation légale de le faire. C’était à lui, non à son poste, qu’on était loyal, ce qui posait des problèmes considérables pour se faire obéir rapidement, vu qu’il fallait à chaque fois convaincre les hésitants. Progressivement, El-ahrairah se mit à bâtir une sorte d’administration propre au rôle de délégué de la Défense. Les membres de son Owsla reçurent des pouvoirs nouveaux. Quand la situation le requérait, ils pouvaient représenter leur patriarche au conseil d’Isaria, tenir le rôle d’ambassadeur plénipotentiaire auprès de certains clans ou d’attaché auprès d’un autre délégué, lui servir de secrétariat ou de gestionnaires des biens pour l’attribution d’armes et provisions. Afin que cet agrandissement considérable de ses capacités d’action n’eussent pas comme point négatif de transformer le poste de délégué de la Défense en une mafia, El-ahrairah ordonna aux siens d’accepter autant de collaborateurs étrangers à sa famille que possible. Tous ceux qui voulaient servir l’ensemble des isards trouveraient à s’employer dans la Défense.

__-Problème majeur, une telle extension du personnel nécessite des fonds considérables pour entretenir toutes ces personnes ne produisant ni biens ni nourriture. Pour l’instant, la proto-administration de la Défense tient encore sur les prises de guerre d’El-ahrairah, ses contrats de protection et formation de troupes avec d’autres tribus et les dons des alliés et pièces rapportées de la famille. Mais une économie survivant sur le pillage, le mercenariat et le don ne peut pas tenir dans la longue durée. Avant même que la Défense ne devienne une organisation dotée d’un réel pouvoir et non pas d’un embryon de capacité d’agir, elle est soumise à un problème matériel de taille.
__-La réélection approche. Le Prince aux Mille-Ennemis est confiant. De nombreux désastres sont survenus alors qu’il était en poste, comme la destruction d’une tribu ophidienne gardant la route du nord de la jungle. Mais c’est pour lui autant de raisons de persévérer, d’obtenir encore plus de moyens pour que cela ne se reproduise plus jamais. Son administration n’est pas tenable dans la durée et il le sait, mais il a toute confiance en ses collègues pour améliorer les capacités productives des isards. La nouvelle déléguée à la chasse et la pêche, notamment, est une vieille connaissance et El-ahrairah a toute confiance en son jugement. Les humains se préparent, s’agitent, fourbissent leurs armes et tout laisse à penser qu’ils préparent quelque chose, alors que nulle force isare n’a les moyens de les affronter directement sur le champ de bataille. Mais ses efforts dans ce domaine et son réseau d’alliances personnelles, s’ils étaient continués, pourraient bien déboucher à la constitution d’une force véritablement redoutable.
__-Et puis, il se marie à Silana, sa treizième femme, d’ici quelques jours. Le reste de la famille l’a chaleureusement acceptée et elle-même semble très enthousiaste à cette idée.
__-Tout va bien.


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Alexander Sugrivel
Aristocrate

Alexander Sugrivel

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MessageSujet: Re: El-ahrairah – Wakon yosai    El-ahrairah – Wakon yosai I_icon_minitimeSam 11 Sep - 13:31

Hello !

Le perso en soi est amusant et j'ai hâte de le voir évoluer. Même si, à mon gout, il semble presque trop parfait et sans défaut décrit, par exemple même s'il peut manier beaucoup d'armes, il y en aura certaines qu'il maniera forcément moins bien.

Néanmoins pour la validation, j'ai deux remarques à faire.
La première concerne la Owsla et les Petits-Milles. Tu peux la gérer, comme chacun ici peut gérer des PNJ, mais leurs impacts restera contrôlés, voire possiblement limités. L'évolution de ton personnage doit continuer à se faire via des interactions.  Je m'explique : même si la Owsla pourrait décimer un campement, ou prendre le contrôle d'un endroit, l'action peut-être refusée ou les résultats amoindris. El-ahrairah est le personnage principal et seules ses actions propres seront vraiment conséquentes. La Owsla ne sera pas ignorée, mais c'est un moyen pour que chacun ne finisse pas avec une armée personnelle dés le départ.  En soi, il n'y a rien à changer dans la fiche pour ça, mais tu dois en être conscient et l'accepter pour la suite.

La deuxième, c'est l'influence de ton perso. Il peut être populaire, il peut être connu, reconnu, n’avoir fait la connaissance de beaucoup de personne et avoir des relations, mais l'influence ici qui ressort est trop grande pour un nouveau perso. C'est quelque chose qui devra se construire majoritairement en RP : les alliances par mariage, les sauvetages héroïques, les alliances. (Bien sûr il peut y en avoir quelques-unes, mais décrit comme ici, ça fait trop.) Son rôle de délégué lui offre bien sûr quelques avantages de ce côté-là, mais comme tu l'as très bien décrit, les Isards ne sont pas encore très doués pour la loyauté aveugle au poste. Donc des petits détails ici par là pour éviter de sembler avoir les pleins pouvoirs dès le début.

Dans la même idée, mais Arathéa te donnera plus de détail que moi, mais tu devrais également composer avec un secrétaire qui ne sera pas de ton administration.

Ps : Attention que le macuahuitl est une belle arme mais reste une arme avec un potentiel "sale". Bien qu'elle puisse décapiter d'un coup, les morts par les éclats de l'arme, sont lentes et douloureuses. Aussi, certains pourrais la voir d'un mauvais oeil.
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El-Ahrairah
Herbivore Mâle

El-Ahrairah

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MessageSujet: Re: El-ahrairah – Wakon yosai    El-ahrairah – Wakon yosai I_icon_minitimeSam 11 Sep - 17:20

Merci pour tes retours. Je te rassure, j’ai tout à fait conscience des limites propres au jeu. Il fallait trouver un juste milieu entre un personnage digne de son rôle de délégué à la Défense et qui ne soit pas une sous-faction à lui tout seul… Est-ce que je l’ai trouvée dans ma seule fiche, peut-être pas mais je suis tout à fait conscient de ce que ça impliquera au jeu. Et au pire, ça ne me dérange pas qu’on me fasse des remarques à ce sujet s’il y a des trucs à modifier en cours de RP.

On s’en doute en lisant la fiche, j’ai tout à fait l’intention d’étendre autant que possible les pouvoirs d’El-ahrairah, mais c’est le projet d’une vie, qui va s’étaler sur toute l’existence du perso.

(Concernant ses armes, savoir manipuler ne veut pas dire maîtriser, El-ahrairah ne combat plus personnellement depuis bien longtemps :p Et son macuahuitl a un usage d’apparat plus que de guerre, c’est un bel objet et non vraiment une arme. Indifféremment de ses implications morales, il ne vaut en aucun cas une épée en métal quand il s’agit de tuer quelqu’un.)
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Arathéa Traque Sable
Carnivore Femelle

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MessageSujet: Re: El-ahrairah – Wakon yosai    El-ahrairah – Wakon yosai I_icon_minitimeDim 12 Sep - 17:26

A noter aussi que Rémus est aussi candidat au poste pour décembre. S'il est joué d'ici là, vous serez départagés par une épreuve, je sais pas encore quoi mais on trouvera bien une idée. S'il ne nous rejoint qu'après décembre il sera considéré comme arrivé en second après ton perso et donc ton secrétaire. L'inverse étant valable s'il est conseiller à la défense, tu seras secrétaire.
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Icare
Dieu

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MessageSujet: Re: El-ahrairah – Wakon yosai    El-ahrairah – Wakon yosai I_icon_minitimeMar 14 Sep - 10:35

C'est tout bon, hâte de voir lapinou en action !

Certificat

Tu es validé(e) !



Bon, ben voilà, c'était pas si dur, pas vrai ?

Te voici donc officiellement Isard, prêt à repousser l'envahisseur et reprendre Isil !

Dans tous les cas, pense à faire ta demande d'habitation, histoire de ne pas dormir dehors (on ne sait pas ce qui peut y roder), à renseigner tes Fiches de liens et de RPs (on t'en propose une 2 en 1, on est efficace, sur Togi) et surtout à chercher des partenaires de jeu ! Je t'assure, on mord toujours pas ! N'oublie pas que tes demandes doivent se faire sur le forum avant de se faire sur le Discord ! Allez, amuse toi bien ♥


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